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Editorial - Juridique - Sociologique

Sociologique

La profession masseur-kinésithérapeute compte - sous réserve d'un recensement plus précis - plus de 83 600 professionnels dont plus de 16 000 salariés, d'après "le portrait des professionnels de santé" de la DRESS. Issue d'une histoire pleine de rebondissements qui conduit à la réunion des gymnastes et des masseurs sa reconnaissance légale intervient par la création, le 30 avril 1946, du diplôme d'Etat et de la protection du titre.

Sociologique

La profession masseur-kinésithérapeute compte – sous réserve d’un recensement plus précis – plus de 83 600 professionnels dont plus de 16 000 salariés, d’après « le portrait des professionnels de santé » de la DRESS. Issue d’une histoire pleine de rebondissements qui conduit à la réunion des gymnastes et des masseurs sa reconnaissance légale intervient par la création, le 30 avril 1946, du diplôme d’Etat et de la protection du titre.

 

Majoritairement exercée en France en secteur libéral, la profession s’exerce néanmoins aussi dans le secteur salarié (hôpitaux, centres de rééducation) qui emploie environ 20 % des professionnels.

 

Quatre grandes tendances sont observables dans la sociologie professionnelle :

la profession reste une profession attrayante au sein de l’ensemble des professions de santé

la féminisation de l’ensemble de la profession, amorcée depuis les années 80, s’affirme encore plus à en juger des promotions depuis le début des années 2000. En secteur salarié cette tendance est encore plus marquée.

 

une forte augmentation de la modalité d’exercice libéral, en cabinet de groupe

une diminution de l’attractivité de l’exercice salarié qui aujourd’hui comme en 1986 conduit à une pénurie certaine sous les effets conjugués des difficultés de recrutements et des départs en retraite massifs.

 

Concernant l’attractivité et le marché du travail des masseurs-kinésithérapeutes salariés, trois dimensions sont à intégrer, qui agissent ou interagissent sur ce métier et contribuent à créer de fortes tensions : celle de la pénurie; celle de l’attractivité et celle de la fidélisation. Elle constitue une profession « sensible » tant sur son attractivité que son évolution selon « l’étude prospective des métiers sensibles de la fonction publique hospitailère » de la DHOS.

 

Les masseurs-kinésithérapeutes s’accordent à percevoir de nouveaux champs d’activités qui prennent de l’essor. Cependant, cette évolution des activités s’accompagne également d’une évolution des activités déjà existantes, mais qui transformeraient le rôle des masseurs-kinésithérapeutes salariés. Ainsi le métier semble gagner en spécificités, qu’il s’agisse d’orienteur / diagnostiqueur (centré sur le chemin clinique), d’hyper-techniciste (centré sur les pathologies, les technologies,…) ou encore, polyvalent ou plurivalent.

 

Au carrefour de l’évolution des pratiques de soins, des logiques de réadaptation du handicap et des politiques de santé, la kinésithérapie s’exerce dans des secteurs et selon des modalités très diversifiés. Le corps professionnel est décrit comme « peu unifié » et « fragile » par le rapport d’étude de l’ONDPS : « Cause ou conséquence de cette fragilité de corps, [s’ajoute] une fragilité de métier liée au peu de références scientifiquement consacrées pour sa pratique. »

 

La profession de masseur kinésithérapeute est une profession réglementée au sens où elle possède des règles de formation, des règles d’accès et des règles d’exercice. Ces règles relèvent de textes législatifs et réglementaires des différents codes du droit.

 

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Pour aller plus loin :

Collège National de la Kinésithérapie Salariée

Villa Justine 1B, 7 boulevard Catherine Blum 13009 Marseille.